La production artistique de Joris Ghilini revêt actuellement des formes diverses allant de la peinture à la sculpture, jusqu'à des installations in situ. Elle trouve sa source dans son atelier, véritable lieu d'expérimentation picturale et sonore où la recherche et le questionnement sur la notion d'iconographie constituent la base essentielle de sa démarche, jusqu'à la mettre elle-même en péril. En effet, la création étant pour lui par nature imparfaite, elle renvoie à une certaine mise en échec de son objet. Tout est alors prétexte à produire, à reproduire et à y revenir incessamment, induisant l'idée même du palimpseste comme une avancée dans la progression de son oeuvre, c'est à dire à un incessant « Work in Progress ». Ainsi, il n'hésite pas à se saisir du « déjà-vu » ni à renverser le mythe, le héros ou le sacré, à le démystifier, le détourner, le fragiliser… afin de raconter une nouvelle histoire.